Thierry DUPAYS, Partner VISCONTI, reçoit aujourd’hui Florence BRAVACCINI, Secrétaire Générale du Centre National de la Musique. Elle est une experte dans l’accompagnement de la transformation des organisations et sa raison d’être est à la fois la recherche constante de la performance publique et l’engagement des collaborateurs.
Le rôle du Secrétaire Général
Le rôle du secrétaire général est assez peu connu. C’est une fonction que l’on retrouve dans les organisations publiques mais aussi dans les grands groupes.
Le Secrétaire Général a deux missions principales : tout d’abord, c’est de piloter avec ses équipes les moyens humains et financiers des organisations et donc de structurer les stratégies financière et RH. Ensuite c’est de concevoir et conseiller les instances de gouvernance, en particulier le Board.
Le secrétaire général doit avoir une vision macro de l’ensemble du système et une vision micro en portant une attention particulière aux salariés.
La préoccupation quotidienne de Florence Bravaccini, c’est la recherche permanente d’efficacité et d’efficience dans un objectif de performance publique.
Au fil de ses expériences, elle s’est spécialisée dans l’accompagnement de la transformation ; la conduite du changement est donc une de ses compétences clés.
Pour quelle raison intégrer la fonction publique ?
Florence Bravaccini a commencé sa carrière dans un grand groupe privé de télécom. Elle a eu par la suite l’opportunité de travailler au sein d’une cellule interne d’outplacement dont l’objectif était d’accompagner les collaborateurs fonctionnaires du groupe vers des structures publiques. Ce fut une expérience déterminante pour Florence qui a trouvé sa voie au service de l’intérêt général et de la fonction publique.
Au cours de cette expérience, quelle prise de conscience ?
Cette période de la carrière de Florence fut difficile car elle prit brutalement conscience de la fragilité de l’être humain. Sans l’humain, pas d’organisation, sans l’équipe rien ne peut être fait. Son mode de management est un management qui accompagne avec empathie, qui est à l’écoute des collaborateurs. L’équipe idéale n’existe pas, il est nécessaire de composer avec les personnalités et façons de penser de chacun. Même si le management du contrôle n’a clairement plus sa place dans les organisations, le rôle de Florence Bravaccini est aussi néanmoins de faire respecter le cadre légal de décision et cela nécessite d’être juste et ferme.
La vision actuelle du management de Florence Bravaccini
La vision de Florence est que le management est un métier exigeant. Elle a appris à prendre du recul et s’est formée au coaching à Paris Dauphine. Être manager est souvent une voie de progression. C’est un métier à part entière, un métier difficile, mais passionnant. Aujourd’hui, elle est épanouie dans son travail et se sent à sa place. « Mes planètes sont alignées, comme on dit chez Visconti ».
La posture du manager de demain
La meilleure posture aujourd’hui est celle de manager-coach. Cela nécessite de travailler son écoute, de savoir communiquer et d’utiliser les outils de communication, d’être capable de créer l’adhésion des équipes autour d’un projet commun, et d’avoir une véritable capacité d’adaptation pour travailler dans différents environnements.
Les modes de travail les plus adaptés au métier de Secrétaire Général
Florence Bravaccini privilégie le mode « projet » qui permet de gagner en efficacité, de faire travailler les équipes des différentes directions en transverse et en collectif ainsi que de créer de la cohésion autour des objectifs communs.
Le style de leadership de Florence
Elle espère être un leader inspirant pour ses collaborateurs. Si elle a emprunté cette voie, c’est parce qu’elle a elle-même rencontré deux directrices au début de sa carrière qui ont été des exemples, qui lui ont donné envie de faire ce métier. Elle a suivi leur exemple et tente, elle aussi, d’être un leader inspirant.
Les conseils de Florence
Pour être un(e) excellent(e) dirigeant(e), il est essentiel d’être connecté à son cœur et à ses émotions. La démarche doit être sincère et authentique.
Le plus grand enseignement de Florence en tant que dirigeante
Pour se sentir bien, le dirigeant doit être parfaitement aligné avec les valeurs de la gouvernance de l’entreprise.
Thierry DUPAYS
« Ce n'est pas le plus fort de l'espèce qui survit, ni le plus intelligent mais celui qui s'adapte mieux au changement » Charles Darwin