Les grandes entreprises disposent de nombreux atouts censés leur offrir un avantage compétitif majeur : des produits établis, une clientèle fidèle, des infrastructures solides, des moyens financiers conséquents, sans oublier des services dédiés au marketing et à l’exploitation.
Pourtant, ces mastodontes se heurtent à des processus internes rigides, des décisions lentes et une organisation en silos.
Or, dans un contexte où l’environnement économique évolue rapidement, il devient indispensable pour ces grands groupes de réinventer régulièrement leur stratégie.
Pour rester compétitives, elles doivent désormais faire preuve d’agilité et favoriser l'innovation, mais comment insuffler cette dynamique au sein d’organisations souvent perçues comme lourdes et immobiles ?
De plus en plus de dirigeants cherchent à développer un état d’esprit entrepreneurial ou une "culture start-up" afin de stimuler l’innovation et d’accroître la réactivité de leurs équipes.
L’expression « état d’esprit entrepreneurial » peut sembler un concept vague, mais elle renvoie en réalité à des qualités précises indispensables pour innover, gérer des projets et prendre des initiatives.
Cet état d’esprit se caractérise par une volonté de sortir des cadres établis, une capacité à prendre des risques mesurés et une envie constante de créer de la valeur.
C’est une approche qui encourage l’exploration de nouvelles opportunités, l’adoption de nouvelles technologies et la remise en question des modèles économiques traditionnels.
Développer cet état d’esprit implique également de valoriser la diversité des profils, de favoriser les approches multidisciplinaires et d’inciter la prise d’initiatives audacieuses. Il s’agit d’accepter l’incertitude et d’être prêt à expérimenter, tout en intégrant l’échec comme une étape naturelle du processus d’innovation.
Pour appréhender cette notion par l’exemple, sachez que les podcasts VISCONTI PARTNERS se plaisent à donner la parole à de nombreux dirigeants qui racontent leurs aventures inspirantes où l’état d’esprit entrepreneurial est mis à l’honneur.
C’est notamment le cas avec le récit d’Arnaud Gahery, dirigeant et fondateur de la PME DINACTIS, qui après plus de 20 ans de succès a décidé de faire de sa PME une filiale de VINCI ENERGIES.
Promouvoir l’esprit entrepreneurial dans une grande entreprise présente de nombreux avantages. Cela permet d’améliorer l’agilité organisationnelle, d’accélérer la prise de décision et d’adopter plus rapidement de nouvelles idées.
Les collaborateurs dotés d’une mentalité entrepreneuriale sont souvent plus enclins à identifier des opportunités, à tester de nouvelles approches et à remettre en question les méthodes existantes.
En cultivant cet état d’esprit, les entreprises peuvent aussi encourager la création de projets pilotes ou de nouvelles filiales. Ces initiatives internes permettent aux employés d’explorer des idées innovantes tout en bénéficiant du soutien et des ressources de l’entreprise.
Cette approche répond à une double ambition : satisfaire les aspirations entrepreneuriales des collaborateurs tout en renforçant la capacité d’innovation de l’organisation.
La connexion entre l’innovation et l’entrepreneuriat est essentielle pour assurer la pérennité d’une entreprise. Les organisations qui favorisent un environnement propice à la créativité sont mieux armées pour répondre aux évolutions du marché, résoudre des problèmes complexes et proposer des solutions différenciantes.
En adoptant des pratiques qui stimulent l’innovation, elles peuvent se positionner de manière plus compétitive sur le long terme.
Transformer la culture d’une grande entreprise ne se fait pas du jour au lendemain. Cependant, plusieurs leviers permettent de stimuler l'esprit entrepreneurial et de soutenir l'innovation au sein des équipes.
Attirer des talents dotés d'une mentalité entrepreneuriale est un premier pas décisif. Ces profils apportent une approche pragmatique et audacieuse, propice à l'innovation.
En parallèle, former les collaborateurs existants à l'initiative et à la prise de risque mesurée permet de diffuser progressivement cet état d'esprit à tous les niveaux de l'organisation.
Pour encourager l'état d’esprit entrepreneurial au sein d'une grande entreprise, rien de mieux que de proposer des modèles inspirants. Inviter des entrepreneurs à partager leur parcours, leurs succès et leurs échecs permet aux collaborateurs de s'enrichir de leurs expériences.
Les entrepreneurs, en effet, afin de développer leur mindset, cherchent souvent des conseils et de l’inspiration de personnes ayant plus d’expérience.
C’est ainsi la démarche qu’a adoptée Sébastien Forest, PDG fondateur d’AlloResto, qui souhaitait "développer l’esprit entrepreneurial de (ses) collaborateurs […] notamment pour faire naître nos process de demain".
Par ailleurs, il importe aussi de développer la résilience chez ses personnels. En effet, toutes les idées n’aboutissent pas, et l’échec fait partie intégrante de la vie d’un entrepreneur, et s’avère donc inhérent à l’esprit entrepreneurial.
Accepter de se tromper est indispensable pour oser innover. La résilience, cette capacité à surmonter les difficultés, distingue donc ceux qui ont un esprit entrepreneurial des autres. Pour les entrepreneurs, l’échec n’est pas un obstacle, mais un élément clé du processus de réussite.
Source d’innovation, la diversité des profils au sein des équipes est un autre élément clé de l’énergie entrepreneuriale. Il importe donc que les responsables des ressources humaines recrutent et rassemblent des collaborateurs aux profils, compétences et expériences variés afin de stimuler la créativité.
En effet, encourager la diversité culturelle et la collaboration interdisciplinaire aide à briser les silos organisationnels, ce qui encourage l'émergence d’idées originales.
Parmi les autres pistes à explorer : l’investissement dans des outils et des espaces dédiés à l'expérimentation s’avère essentiel pour soutenir l'esprit entrepreneurial.
Ainsi, la création de laboratoires d'innovation, tout comme l’organisation de sessions de brainstorming régulières, permettent aux équipes de concrétiser leurs idées en mettant en place des projets pilotes.
Mais si l’allocation de moyens se révèle indispensable, un autre élément s’avère tout aussi vital pour permettre à un entrepreneur de mûrir ses innovations : le temps. En effet, pour être créative, toute personne a besoin de « temps de cerveau disponible ».
Alors, comme Google et ses fameux "20 % de temps libre" accordés à ses salariés pour stimuler l'initiative et l'engagement, il peut être judicieux de permettre à ses employés de consacrer un pourcentage de leur temps de travail à la participation à un projet innovant ou créatif.
Travailler avec des start-up, des universités ou des instituts de recherche peut apporter des perspectives nouvelles et enrichir les démarches d'innovation. Ces collaborations permettent d'explorer des technologies émergentes, d'identifier des tendances et d'accélérer le développement de nouvelles solutions.
Reconnaître publiquement les contributions entrepreneuriales est essentiel pour encourager la prise d'initiative. Cela peut prendre la forme de récompenses, de primes ou simplement de mises en avant lors des réunions d'entreprise.
Célébrer les réussites, mais aussi les apprentissages tirés des échecs, renforce l'engagement des équipes et pérennise la culture de l'innovation.
Pour accorder un maximum de liberté de création à vos collaborateurs, l’idéal est d’opter pour une gouvernance sans bureaucratie en développant, par exemple, des systèmes de co-association ou de coopérative.
Par ailleurs, il importe d’accorder un maximum de marge d’initiatives aux équipes locales, car la qualité du leadership consiste à reconnaître les limites de son utilité en tant que dirigeant.
Afin de développer chez ses collaborateurs cet état d’esprit entrepreneurial plutôt atypique, un dirigeant d’entreprise et ses managers peuvent avoir besoin d’un accompagnement pour les aider à faire bouger les lignes, à en finir avec l’immobilisme.
En effet, pour aligner la stratégie du groupe avec les attentes de ses talents pour mieux les retenir, il peut s’avérer nécessaire d’apprendre à changer sa vision de l’entreprise, à faire évoluer son modèle de gouvernance.
C’est notamment ce que nous explique Éric Mignot, ancien responsable de grands groupes, qui a finalement fait le choix des valeurs de l’entrepreneuriat en devenant fondateur de + SIMPLE, dans l’un des nombreux podcasts de VISCONTI PARTNERS.
Certaines grandes entreprises ont déjà fait le choix d’encourager l’esprit entrepreneurial au sein de leurs équipes.
Ainsi, en 2015, AlloResto, sous l’impulsion de son fondateur Sébastien Forest, a instauré une culture de l’innovation et de l’esprit entrepreneurial en invitant régulièrement des créateurs d’entreprise à partager leur expérience avec les collaborateurs.
Ce type d’initiative permet de créer un environnement où l’audace et la créativité sont valorisées.
De même, AXA – l’un des plus grands assureurs mondiaux – a adopté une approche similaire sous la direction de Benoît Claveranne.
À travers la structure « AXA International & New Markets », l’entreprise a rassemblé une trentaine de marchés dans des zones émergentes et a incité ses équipes à faire preuve d’esprit entrepreneurial pour gagner en agilité et en créativité.
Cette approche entrepreneuriale permet de répondre aux défis spécifiques des marchés en développement tout en restant compétitif.
Par ailleurs, des entreprises technologiques pionnières comme Google ou Salesforce ont également compris l’importance de l’esprit entrepreneurial.
Elles offrent ainsi à leurs employés des espaces pour expérimenter de nouvelles idées et les accompagnent dans le développement de projets innovants. Cette philosophie renforce non seulement l’innovation, mais améliore aussi l’engagement et la satisfaction des collaborateurs.
Dans cet univers de la tech, d’autres entreprises adoptent également des stratégies similaires, comme Theodo, qui incite par exemple à la création de nouvelles startups en interne afin de faire émerger un écosystème entrepreneurial et de créer une dynamique dans le développement de technologies digitales.
N’hésitez pas à découvrir ce témoignage sur l’émergence de l’état d’esprit entrepreneurial recueilli par un coach VISCONTI PARTNERS.
Afin que la démarche entrepreneuriale et le processus créatif soient pleinement adoptés par les équipes, il se révèle essentiel de célébrer les réussites et de mesurer la valeur ajoutée d’une telle approche.
En effet, lorsque les bénéfices sont reconnus, cela crée un cercle vertueux : les équipes se sentent appréciées et encouragées à poursuivre dans cette dynamique positive.
En mettant en avant les succès de leurs salariés, les entreprises renforcent ainsi leur motivation, favorisent leur engagement et, in fine, stimulent l'état d’esprit entrepreneurial.
Des études montrent que valoriser l'innovation et l'engagement des équipes a un effet direct sur la performance globale de l'entreprise.
Plusieurs indicateurs permettent d’ailleurs de quantifier les apports d’un état d’esprit entrepreneurial à une organisation : des indicateurs financiers ou opérationnels, comme l’amélioration de la productivité ou la réduction des coûts. C’est ce que confirment plusieurs études comme celles :
Par ailleurs, développer l’esprit entrepreneurial permet d’augmenter fortement le taux de rétention des talents. C’est notamment ce qui s’est produit lors de l’aventure AlloResto, puisque le turnover au sein de l’entreprise ne s’élevait alors qu’à 10 %.
Des données confirmées par une enquête du LinkedIn Learning Report qui souligne que 94 % des employés se disent prêts à rester plus longtemps dans une entreprise si celle-ci investit dans leur développement professionnel et leurs opportunités d'apprentissage.
Pour conclure, stimuler le développement d’un état d’esprit entrepreneurial n’a pas pour seule conséquence d’accroître le bien-être et la motivation des salariés. C'est un véritable levier stratégique pour favoriser l'innovation et améliorer la performance, y compris celle des grandes entreprises.
Devenir un bon chef d’entreprise, c’est donc valoriser l'engagement et les succès de ses collaborateurs pour contribuer ainsi non seulement à la rétention des talents, mais aussi à la croissance et à la pérennité de l'organisation.
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