De la Légion Étrangère à la création d'Homunity

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Hubert REYNIER
Publié le
17/10/2024
Hubert REYNIER

Hubert REYNIER

« Ceux qui font ont raison »

Stratégie d'entreprise

De la Légion Étrangère à la création d'Homunity

Dans ce nouvel épisode des VISCONTI TALKS, Hubert REYNIER, président fondateur de VISCONTI Partners, reçoit Quentin ROMET, co-fondateur d’HOMUNITY. Sportif et passionné d’ultra-trails, Quentin partage la genèse d’HOMUNITY, aujourd'hui filiale de Tikehau Capital, et son parcours entrepreneurial. Il aborde l’évolution du secteur immobilier et la façon dont il démocratise l’accessibilité au crowdfunding immobilier. Bonne écoute !
Publié le
17/10/2024

Hubert Reynier, fondateur de Visconti Partners, reçoit aujourd’hui Quentin Romet cofondateur d’Homunity. 

Qui est Quentin Romet ?

Quentin a eu un parcours atypique, passant d’une école de commerce à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr pour être ensuite lieutenant dans la légion étrangère.

C’est un féru de course à pied et notamment d’ultra trail : Ultra Trail du Mont Blanc, Diagonale des fous, avant de créer sa première entreprise à la fin de ses études à 24 ans. 

Quelques explications sur la genèse… dans le chaos né la lumière ?

Homunity a été un long parcours du combattant.

Son histoire a commencé avec son associé Arnaud de Vergie, tous deux avaient entendu parler à la radio d’une société qui s’appelait Le Je rêve d’une maison.

Le concept ? Acheter une résidence secondaire à plusieurs. Quentin et Arnaud ont aimé et lancé un sondage pour recueillir des avis sur ce projet. 

L’idée plait au public mais personne ne souhaite devenir client.

Dans un commentaire, une personne déclare que faire de l’investissement locatif à plusieurs serait plus intéressant. Ils ont donc relancé leur sondage sur ce concept et trouvé beaucoup plus de personnes intéressées.

C’est ainsi qu’Homunity est née.

Et depuis ?

Homunity n’a levé que très peu de fonds à son capital (2015).

La société est devenu vite rentable et a étoffé son offre au fur et à mesure, allant du crowdfunding immobilier, à la distribution de fonds immobiliers (SCPI), puis de l’investissement locatif dans le neuf et dans l’ancien. 

Dans ce prolongement, ils viennent de lancer leur contrat d’assurance-vie immobilier. 

Les changements et évolutions de sa carrière sont la raison pour laquelle Quentin reste à la tête d’Homunity. 

Cette dernière a la chance d’avoir un très bon actionnaire, qui soutient l’entrepreneuriat. Leur travail n’est jamais le même, ils ont sans cesse besoin de continuer de se développer, créer, innover.

Ce sont des cycles, et c’est pour cela qu’en tant qu’entrepreneur, Quentin ne s’ennuie jamais.

Pourquoi avoir choisi ce domaine d’activité ?

Avant de penser aux autres, Quentin et ses associés ont pensé à leur situation personnelle par rapport à l’investissement.

Une fois qu’ils ont repéré des investissements immobiliers qui leur semblaient pertinents et rémunérateurs, ils ont réfléchi à si c’était intéressant pour eux-mêmes, si oui, alors ils considéraient que ça pouvait aussi l’être pour d’autres personnes. 

Il a ensuite fallu évangéliser leur marché pour convaincre des personnes d’investir.

Beaucoup de gens ne savent pas forcément faire, ni comment, Quentin et ses associés sont là pour les aiguiller.

Ils ont mis à disposition des autres le travail fait pour eux-mêmes. Le projet étudiant est devenu un véritable projet entrepreneurial.

Un exemple concret d’investissement ?

Quentin et ses associés ont développé deux entreprises : Homunity et Opale Capital. Avec Homunity, donc l’investissement immobilier, pour participer au tour de table de promoteurs immobiliers, le ticket d’entrée était historiquement à un million d’euros. 

Quentin l’a rendu accessible à 1000 euros. Au lieu d’une personne investissant un million d’euros, ce sont plusieurs particuliers qui investissent à partir de 1000 euros et accèdent à des rendements entre 8 et 10%.

Ils ont répliqué ce modèle pour l’univers du non-coté. 

En intégrant le groupe Tikehau Capital, ils ont découvert le monde du Private Equity.

Leurs fonds sont accessibles uniquement aux institutionnels avec un ticket d’entrée d’environ 50 millions d’euros, ou aux particuliers avec un ticket d’entrée à 10 millions d’euros.

Les rendements visés sont entre 15 et 25 %. Quentin et ses associés ont agrégé les tickets et les ont rendus accessibles à partir de 100 000 euros.

Ce sont des actions qui permettent de développer une culture d’investissement…

Exactement. Les français ne comprennent pas forcément pourquoi ils perdent de l’argent dans des investissements comme le livret A par exemple.

Ces notions ne sont pas comprises de tous. En vérité, il y a de multiples façons de développer son patrimoine, sans nécessairement être millionnaire.

Il y a encore énormément de choses à développer sur ce sujet en France, mais c’est prometteur pour la suite.

Qu’est-ce qui fait que le concept de Quentin et ses associés a fonctionné ?

La qualité des associés : il est essentiel de s’associer avec les bonnes personnes.

Mais aussi de s’entourer de personnes ayant plus de recul et d’expérience. Avec ses associés, ils n’ont pas eu de modèle ou de mentor. 

Ils ont donc fait deux cycles de coaching entre 2015 et 2017. C’est une fois l’entreprise devenue PME qu’ils ont croisé la route d’Hubert Reynier.

Cela fait maintenant deux ans qu’ils sont accompagnés par Hubert.

Un entrepreneur a souvent la « tête dans le guidon » et il est précieux d’avoir un avis extérieur avec qui travailler pour mieux performer.

La force des entrepreneurs réside souvent dans le fait d’écouter la demande explicite mais aussi la demande implicite (via des questionnaires, par exemple). Il y a de plus en plus de trous de marché.

Quelles sont les prochaines étapes pour Homunity ?

Il y a la théorie du pivot. On part souvent d’une idée et plusieurs années après on réalise qu’on a fait autre chose.

Quentin a l’image de cette théorie en tête. S’il faut continuer à évoluer et changer, Homunity le fera.  

Ils ont envie de créer d’autres sociétés, d’aborder le sujet de la tokenisation dans l’immobilier, de proposer des investissements dans le coworking.

Côté Private Equity, il y a des choses à faire sur le ticket d’entrée et la liquidité.

Quels conseils donnerait Quentin aux futurs entrepreneurs ?

  • Entreprendre à deux c’est difficile, tout seul c’est quasiment impossible. 
  • Ne pas forcément lever des millions dès le début mais tester petit à petit. Car trouver un projet viable peut parfois prendre du temps.
  • La fin des études est le bon moment pour entreprendre. Il faut se lancer, être créatif et imaginatif.
Hubert REYNIER

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