Gestion de crise : s’y préparer, c’est travailler son leadership

Le 13 avril 2021, Tanguy Delamare (Partner, VISCONTI Partners) a participé à un webinaire organisé en collaboration avec WeSprint et la CCI Haute Savoie. Retrouvez la synthèse de ce webinaire.

 

Nous allons ici prendre du recul et aborder tous les types de crises auxquels peuvent être confrontés dirigeant et leader.

 

 

Qu’est-ce qu’une crise ?

Une crise peut être un phénomène brusque, un processus ou un évènement qui menace une organisation et son équilibre existant. Face à une crise qui représente un danger pour son équilibre, le dirigeant doit être capable de prendre des décisions et trouver des opportunités pour en sortir. Bref, savoir pivoter et être agile.

 

 

Les conséquences d’une crise

Les crises mettent en péril la vie des entreprises. Cependant certaines résistent mieux aux chocs et retrouvent plus aisément un fonctionnement normal, voire se créent des opportunités et en ressortent plus fortes.

Cela dépend :

  • Du type de crise
  • De son importance
  • De l’adaptabilité du dirigeant et de ses compétences relationnelle et opérationnelle.

 

Le facteur commun pour réussir est la résilience. Pour cela il faut travailler sur trois axes :

  1. Les organisations doivent être prêtes à réagir en cas de crise
  2. Le dirigeant et l’entreprise doivent développer leur résilience
  3. Le dirigeant doit développer ses qualités et ses aptitudes

 

 

Comment aider son organisation à mieux réagir en temps de crise ?

 

1. Se préparer

 

Il est essentiel de développer une culture de la vigilance permanente :

– Mettre en place des systèmes de prévention des risques

– Constituer une cellule de crise

– Planifier la communication de crise

– Travailler les automatismes en cas d’urgence

– Prévenir les réactions en chaîne

– Renforcer le capital relationnel de l’entreprise

 

Les organisations doivent donc être prêtes en cas de crise. 4 mots clés :

Préparer, Prévenir, Gérer, Améliorer.

Ces actions peuvent être adaptées aux risques liés aux activités de l’entreprise avec des plans de prévention ciblés.

 

2. Le dirigeant et son entreprise doivent développer leur résilience

La prévention des risques est nécessaire mais insuffisante. Tous les chocs ne peuvent être évités, il faut donc se préparer. C’est le leadership du dirigeant qui fera la différence.

 

 

Quel leadership du dirigeant en temps de crise ?

Le dirigeant doit être un Chief Engagement Officer. Les entreprises qui se relèveront le plus rapidement d’une crise et qui l’affronteront avec résilience seront celles dans lesquelles le dirigeant aura défini la raison d’être de l’entreprise, une ambition et une trajectoire stratégique. L’alignement de ces trois planètes doit être clair pour tous en s’appuyant sur les éléments de la culture d’entreprise :

  • La raison d’être
  • Les règles de vie
  • Les rituels    
  • L’expression des résultats.
  • La Confiance
  • La Communication

 

Ces six éléments sont liés au leadership du dirigeant. Le travail sur la raison d’être ou encore l’ambition feront en sorte que ces actions vivent au quotidien dans l’entreprise.

Il est essentiel que le dirigeant ne reste pas seul et se fasse accompagner afin de préparer son entreprise et la gérer durant une crise.

 

 

Comment choisir sa garde rapprochée ?

La stratégie des alliés par Fauvet, Herbemont et César :

 

 

Cet outil applicable à la gestion de crise, est une grille codée servant à identifier l’attitude des acteurs vis-à-vis d’un projet. En effet, en fonction de l’énergie positive ou négative déployée envers un projet, un acteur peut être synergiste ou antagoniste. Il faut donc identifier les acteurs qui participent au projet. Le but est de faire basculer les hésitants en faveur du projet, de traiter les objections des opposants, de réunir les acteurs du Triangle d’or, de leur faire jouer un rôle d’ambassadeur pour rallier d’autres acteurs au projet.

 

 

Quel style de management adopter ?

 

Il est important d’adapter son style de management en fonction de la situation. Dans le cadre de la mise en place d’un management situationnel il faut retenir 4 actions fondamentales : former, déléguer, diriger et coacher.

 

Le dirigeant doit développer des qualités et aptitudes

 

Face à la crise, le dirigeant est seul. Il lui est parfois difficile de parler de ses doutes ou interrogations à son entourage. S’appuyer sur un coach peut alors lui permettre d’être accompagné dans la prise de décision et la mise en place de solutions. Le coaching peut aussi aider le dirigeant à reprendre la maîtrise de lui-même, à y voir plus clair et à engager des actions sur des critères de décision non parasités par les facteurs psychologiques.

 

Les écueils en cas de crise :

  • Eviter le déni de la situation
  • Réfuter le déni de la situation
  • Être vigilant sur ses biais
  • Minimiser la crise
  • Se défausser du problème
  • Céder à l’impuissance
  • Chercher la solution parfaite

 

Les qualités et aptitudes à développer :

  • Affronter avec courage l’incertitude et le sentiment d’insécurité
  • Rester honnête, crédible et lucide
  • Dire la vérité pour accélérer la prise de conscience
  • Prendre des décisions en temps court, arbitrer
  • Ne pas réfléchir seul, travailler en collectif avec ses collaborateurs
  • Savoir déléguer et fixer des objectifs réalisables
  • Être visible et présent
  • Faire preuve d’empathie à l’égard des clients

 

 

Pour conclure, les 12 jalons de la gestion d’une crise :

 

 

 

Le dirigeant se doit de travailler son leadership afin qu’il soit adapté aux éventuelles situations de crise. Pour que l’entreprise puisse se relever au mieux, elle doit faire preuve de résilience et cela ne peut être mis en place qu’à partir de process précis et encadrés. Il faut donc faire preuve d’agilité tout en étant préparé.

 

 

VISCONTI Partners

 

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